Marchés potentiels
Modélisation de la demande des ménages par secteurs d'activité.
 

1 Conjoncture

2 Déclin structurel de l'économie française

Statistiques peu connues

Cinéma

Distribution

Economie

Management

Citations

Sources documentaires

Glossaire

A lire

Sites à voir

L'Union Européenne

La fin de l'ascenseur social

Génération apparatchiks

Immigration

Management

Intelligence artificielle


Cinéma

1 - Soutien des pouvoirs publics aux salles de cinéma

2 - La répartition de la recette guichet

3 - Le fonds de soutien

4 - Cartes illimitées

5 - Equipement des salles en projecteurs numériques

6 - James Cameron contre une exploitation au rabais du format 3 D

7 - Mission cinéma de la Ville de Paris

8 - Hadopi

9 - Disney : Hausse de la rentabilité en 2013, malgré l'échec de Lone Ranger

10 - Baisse conjoncturelle de la fréquentation en 2013

11 - Les cachets trop élevés des stars françaises se font au détriment des autres acteurs 

12 - Dépendance du cinéma français aux financements des chaînes télévisées.

13 - Dix ans pour rentabiliser un film

14 - Rapport Bonnel

15 - CDAC

16 - Chronologie des médias

17 - Vidéo à la Demande

 

1- Soutien des pouvoirs public aux salles de cinéma

La  loi sueur est une dérogagtion au principe d'interdiction des aides publiques directement aux entreprises, qui permet aux collectivités locales d'accorder des subventions publiques aux petites salles de cinéma (moins de 7.500 entrées hebdomadaires ou à vocation art & essai).

Dans le cadre d'un accord national, la Région peut financer 20 % des cabines de projection.

exemple de la rénovation du Turenne à Sedan

3 salles - 550 fauteuils

Commune 110.000 € 7,6 %
Conseil Général 110.000 € 7,6 %
Région 105.973 € 7,3 %
CNC 300.000 € 20,7 %
Exploitant 824.000 € 56,8 %
Total 1.449.973 € 100,0 %

http://www.lunion.presse.fr/article/culture-et-loisirs/cinema-le-turenne-ouverture-en-novembre

http://www.lunion.presse.fr/article/a-la-une/cinema-paradiso-a-sedan 

exemple du cinéma municipal le Méliès a Montreuil

La commune de Montreuil a racheté le Méliès en 2002.

En 2007, la subvention municipale était de 200.000 €.

En 2007, UGC a déposé un recours devant le tribunal administratif contre le projet d'extension du Méliès de 3 à 6 salles.

 

2- La répartition de la recette guichet

 

Le prix TTC d'un ticket cinéma se réparti de la façon suivante :

TVA 5,30 %
TSA 10,72 %   depuis le 1er Janvier 2007
Sacem 1,27 %   (1,515 % de la recette guichet hors TVA et hors TSA)
Distributeur 37,98 %
Exploitant 44,73 %

source : les dossiers du CNC n° 318 - Mai 2011 :Bilan 2010

 

La Taxe Spéciale additionnelle (TSA) alimente le compte de soutien à l'industrie du cinéma géré par le CNC.

Un distributeur est rémunéré selon le taux de location négocié avec l'exploitant chaque semaine pour chaque film. Le taux décroît de la 4ème à la 8ème semaine, puis reste stable.

Taux de location = encaissement versé au distributeur hors TVA et hors Sacem / recette guichet hors TSA et hors TVA

C'est l'exploitant qui paye la Sacem et la TSA pour les ayants droits.

  

3- Le fonds de soutien

Le fonds de soutien est alimenté par la taxe spéciale additionnelle (TSA) prélevée sur chaque ticket d'entrée.

Les sommes prélevées sont ensuite partagées entre:

  • le programmateur (salle de cinéma) : 35 %
  • le distributeur : 45 %
  • le producteur. : 10 %

L'exploitant

Les grands groupes d'exploitation ont détourné à leur profit une partie de la valeur ajoutée de la filière cinématographique.

Fragilisation des exploitants indépendants

Les cartes illimitées rendent captifs une partie des spectateurs, plus particulièrement les spectateurs les plus assidus.

Les exploitants indépendants, dont la très grande majorité est exclue de ces systèmes de cartes illimitées, ont définitivement perdu cette partie de la fréquentation générée par les cartes illimitées.

Au final, les cartes illimlitées sont un avantage concurrentiel pour augmenter la fréquentation des grands groupes au détriment des indépendants qui ne peuvent avoir une offre de cartes illimitées.

Transfert des recettes d'entrée vers les recettes de confiserie

Les cartes illimitées permettent à la fois d'augmenter la dépense globale des spectateurs et de transférer une partie de ces dépenses vers la confiserie.

Le système de cartes illimitées vise à donner au spectateur un sentiment de gratuité de la séance de cinéma, ce qui l'incite à dépenser plus pour la confiserie.

Les ventes du rayon confiserie, qui échappent à la TSA et aux ayants droits, sont dopées par le concept marketing des multiplexes et l'afflux de spectateurs généré par les cartes illimitées. La recette globale (abonnements cartes illimitées plus confiserie) augmente, mais avec un transfer de la partie de la recette soumise à la TSA (prix de l'abonnement) au profit de la partie de la recette non soumises à la TSA (confiserie).

Les multiplexes facturent au distributeur les bandes annonces

Depuis 2000, les multiplexes facturent au distributeur les bandes annonces.

 

Le producteur

Le producteur délégué met en oeuvre le film.

Il doit partager le fonds de soutien avec les coproducteurs, dont les télévisions et les acteurs.

La législation fait que les chaînes de télévision sont devenues la principale source de financement des films français. Avec ce système, la France est le seul pays européen a avoir conservé une industrie cinématographique forte. Mais les chaînes de télévision sont en position de force pour imposer leurs exigences : acteurs connus, durée limitée du film, scénario accrocheur, c'est à dire que le film est conçu avant tout pour la diffusion télévisée et non la diffusion sur grand écran. en salle de cinéma.

Les chaînes de télévision récupèrent une partie des sommes qu'elles sont obligées d'investir dans le cinéma en s'imposant comme coproducteur.

Les chaînes de télévision s'offrent les acteurs les plus connus en les imposant eux aussi comme co-producteurs (c'est à dire qu'une partie de leur énorme cachet est financé par le fonds de soutien qui aurait du revenir au producteur délégué).

 

Le distributeur

  • Achète au producteur les droits de distribution du film en France.
  • Finance le coût des copies (frais de laboratoire)
  • Finance la promotion du film (achats d'espaces, matériel publicitaire, presse)
  • Paye les multiplexes pour diffuser les bandes annonces

Canal+, TF1 et M6 ont créé leur propre fililale de distribution qui négocient auprès des producteurs l'ensemble des mandats de distribution : distribution en salle, vente aux télévisions, DVD, exportation, IVOD.

Ces groupes très puissants sont dominants dans la distribution des blockbusters et les films Art & Essai à fort potentiel.

Les distributeurs indépendants sont fragilisés : c'est à eux de distribuer les films non rentables et ils ne peuvent bénéficier que d'une part réduite des aides des pouvoirs publiques (captées par les filiales de distribution des chaînes TV).

 

 

4- Cartes illimitées

"UGC réalise 25 % des entrées grâce aux cartes illimitées" - Guy Verrecchia dans le Monde du 8 Février 2008 page 25

 

 

5- Equipement des salles en projecteurs numériques

Fin 2012, les cinémas français seront passés au numérique. En un peu plus de deux ans, la loi de Septembre 2010 aura permis de financer le coût de l'équipement, soit 70.000 € par salle.

Pour les plus petits exploitants, ce coût a été subventionné jusqu'à 90 % par le CNC et par des aides locales, grâce à un plan de 120 millions d'euros.

Les autres cinémas ont bénéficié d'un autre mécanisme fondé, lui, sur des fonds privés venus des distributeurs de films. La loi les oblige en effet à verser une contribution d'environ 550 € chaque fois qu'une salle difuse un film en première exclusivité. Si l'équipement des salles en projecteurs numériques est en partie financé par les distributeurs, de leur côté les distributeurs économisent les frais de copie (environ 1.000 € l'unité) avec la dématérialisation des copies sous forme de fichiers numériques.

source : Challenges - 6 Octobre 2011

 

 

6- James Cameron contre une exploitation au rabais du format 3D

Dans le Monde du 7 Avril 2012, James Cameron plaide contre une exploitation au rabais du format 3D, dont le potentiel ne cesse de l'émerveiller.

Une 3D au rabais pour augmenter le prix d'entrée déçoit le spectateur

Le meilleur moyen de réaliser un film en 3D est de le faire directement, sans passer par un transfert. Vous n'obtiendrez jamais le film que vous souhaitez par une simple conversion. Tourner directement dans ce format vous permet de penser les mouvements de caméra et de diriger vos comédiens en tenant compte de ses contraintes. Néanmoins, quand j'ai tourné Titanic, mon style se prêtait déjà à la 3D. Je privilégiais la profondeur de champ, mes personnages s'inséraient dans un vaste décor, au point que le paquebot deveniat un personnage à part entière. Or, la profondur de champ est un élément fondamental de la 3D.

Le succès d'Avatar a incité des producteurs à convertir dans l'urgence d'autres films en 3D et à faire payer plus cher le billet de cinéma. Il y a un risque de tuer la poule aux oeufs d'or. C'est typique de la manière de penser de Hollywood. Les patrons de studio remarquent qu'Avatar arrive en tête du box-office mais oublient que ce film, conçu dès le départ pour la 3D, a demandé près de 5 ans de travail. Et voilà qu'ils prennent un film, Le Choc des Titans, pour le convertir en six semaines . Une hérésie....La conversion en 3D de Titanic a coûté 18 millions de $, prix un an de la vie de James Cameron et de celle de 300 autres personnes. On pourrait très bien convertir en 3D des classiques du cinéma, mais à condition de prendre onscience de l'investissement nécessaire.

Les studios américians ne comprennent pas encore bien la 3d. Des metteurs en scène, sans y avoir réfléchi, se voient imposer ce format. C'est un choix paresseux, avec des effets pervers. Une 3D au rabais gagne du terrain, réduite à un argument de vente. Au contraire, la 3D doit être une remise en cause de la façon de faire du cinéma et hausser le niveau de la mise en scène.

En ressortant Titanic en 3D, Cameron veut prouver que conversion n'est pas synonime de médiocrité. " C'est une tâche monumentale, qui nécessite que le réalisateur fasse de nombreux choix artistiques, explique le producteur de Cameron, Jon Landau. Les cinéastes doivent être à l'origine de cette conversion. Si c'est une décision tardive du studio, vous n'aurez pas un bon résultat.Ou alors, il faut que le cinéaste soit d'accord et qu'on lui donne du temps."

 

En mettant le spectateur au coeur de l'action, la 3D est plus efficace en plans rapprochés que pour les plans larges.

Avec la version 3D de Titanic, on s'attendait à voir un film plus spectaculaire. or on découvre un film intimsite. Cela a également été une grande surprise pour James Cameron, qui n'avait pas anticipé cet effet. Une idée reçue sur la 3D veut que ce format en mette plein la vue au spectateur, qu'il l'épate. En fait, il vise à lui procurer la sensation de se trouver physiquement au milieue de l'action. L'effet 3D se révèle moins efficace dès que la caméra s'éloigne des comédiens pour des plans larges. Or, dans un film dit à grand spectacle, il faut inclure un certain nombre de ces plans. Du coup, ce sont les scènes plus intimistes qui marquent.

Un film en 3D n'est pas une fin en soit, mais l'un des paramètres techniques de sa réalisation.

La 3D ne doit jamais être accentuée par des effets signalant au spectateur qu'il regarde un film dans ce format. La première génération des films 3D, dans les années 1960, sombrait dans l'attraction qui en met plein la vue. On vous rappelait sans cesse que vous portiez des lunettes. Pour James Cameron, son usage de la 3D reste comparable à celui du son, de la musique ou de la couleur. C'est un paramètre technique. Il ne vous viendrait jamais à l'idée de dire que vous aimez un film à cause de sa seule couleur.

 

 

7- Mission cinéma de la Ville de Paris

Paris, première ville de cinéma au monde

Paris devrait compter d'ici à 2015 environ 430 écrans, soit 70 de plus qu'en 2000.

Les salles de cinéma parisiennes ont accueilli près de 30 millions de spectateurs en 2011, ce chiffre ne cessant d'ailleurs de croître année après année.

Consciente de cet engouement populaire, la Ville de Paris soutient depuis de longues années l'industrie cinématographique. Ce soutien se matérialise notamment par :

  • Le subventionnement des salles d'art et d'essai
  • L'aide à la production de courts-métrages
  • L'accueil de tournages toujours plus nombreux sur le territoire parisien (940 tournages en 2011).
  • Action en faveur de l'éducation des plus jeunes au 7e Art, afin d'éveiller l'œil et l'esprit critique des spectateurs de demain. Ainsi, au cours de la 8e édition de Mon Premier Festival (du 31 octobre au 6 novembre 2012), Chaque année, plus de 50 000 jeunes Parisiens - via tout particulièrement les dispositifs Mon Premier Cinéma, Ecole au cinéma et Collège au cinéma - ont l'occasion de découvrir toute la qualité et toute la diversité du cinéma à Paris.

 

Mon Premier Festival : Du 31 octobre au 6 novembre 2012

Pour cette 8e édition, la Mairie de Paris a choisi de confier la nouvelle identité visuelle du festival à Vahram Muratyan, graphiste qui s'est fait notamment remarquer en 2011 lors de la sortie du livre « Paris vs New York ».

 

Julie Gayet, productrice et comédienne a accepté d'être la marraine de l'édition, succédant à Ludivine Sagnier.

 

Le festival a pour ambition d'encourager la découverte par le jeune public (2-12 ans) d'un cinéma de patrimoine et contemporain de qualité. Son organisation a été confiée à Enfances et Cinéma. 10 salles art et essai de la capitale sont partenaires de la manifestation ainsi que le Forum des images, à un tarif unique de 4 euros la séance. Le nombre de spectateurs a augmenté régulièrement pour atteindre 20 000 personnes l'an dernier.
Deux prix (Jury et Public) sont organisés en partenariat avec Ciné+Famiz et Paris Mômes.

 

Etude sur les évolutions du paysage cinématographique

La Mission Cinéma de la Ville de Paris a remis à Bertrand Delanoë et à Bruno Julliard une étude interne sur les évolutions du paysage cinématographique à Paris de 2000 à 2015.
Si cette étude se focalise sur les évolutions en cours et à venir (Etoile Cinéma, le Louxor-palais du Cinéma, Pathé Beaugrenelle, UGC Claude Bernard...) démontrant l'extraordinaire vitalité de l'exploitation parisienne, elle permet surtout de mettre en perspective les relations entre urbanisme et salle de cinéma mais aussi de pointer les grands défis de la salle de cinéma de demain 
 
En matière d'urbanisme, la démonstration conforte les analyses selon lesquelles la salle de cinéma est productrice d'effets externes positifs (une activité privée bénéficie à la collectivité et à d'autres acteurs privés) que ce soit en termes d'attractivité, d'animation commerciale ou de sécurité. Les exemples sont nombreux et traduisent des mutations intéressantes 
 
- Les opérations de rénovation urbaine menées par la Ville de Paris intègrent le plus souvent une dimension cinématographique (Bassin de la Villette, Paris rive gauche, couverture de la Porte des Lilas, ZAC Claude Bernard, Batignolles...)
 
- Une complémentarité entre cinéma et établissement culturel semble se dessiner que ce soit au Grand Palais et à la BNF avec MK2, ou à la Cité des Sciences et de l'industrie avec Pathé.
 
- Enfin la traditionnelle synergie entre centres commerciaux et salles de cinéma s'illustre clairement dans le 15ème arrondissement avec le centre Beaugrenelle et Pathé.
 
Mais les défis produits par ces évolutions sont nombreux :
 
- Ils concernent naturellement les phénomènes de concentration alors que l'exploitation art et essai indépendante est le complément nécessaire de la diversité de la production.
 
- Ils ont trait à l'accessibilité des salles de cinéma pour les personnes en situation de handicap car si l'exploitation, avec le soutien du CNC et des collectivités locales, a réussi la mutation numérique, l'horizon du 1er janvier 2015 semble bien proche.
  
- Enfin et surtout, ils portent sur la modernisation des salles, l'amélioration de leur confort au sens large du terme car les nouveaux équipements produisent automatiquement l'obsolescence des autres.

La capacité à réguler l'ensemble du secteur (accès aux films en particulier) et à soutenir l'exploitation la plus fragile reste plus que jamais d'actualité.

 

Projets cinémas

Etoile Lilas, un nouveau complexe de 7 salles


Etoile Lilas, situé Porte des Lilas dans le 20e arrondissement a ouvert ses portes le 24 octobre. Ce nouveau cinéma, réalisé par le cabinet d'architectes parisien Hardel & Le Bihan, est un complexe de 7 salles dans un quartier en plein essor.

David Henochsberg cogère le cinéma avec la société Cap Cinéma, présidée par Philippe Dejust. Il dirige le groupe Etoile Cinémas, propriétaire également de salles de quartier parisiennes historiques (le Balzac, la Pagode, le Saint-Germain-des-Prés) et de salles en province et en banlieue parisienne.

Etoile Lilas en quelques chiffres :
- premier complexe créé depuis près de 10 ans à Paris
- 4800 m2 sur 4 niveaux
- 7 salles dont 1 équipée d'un son en 13.1
- des écrans de 8 à 20 mètres de large
- 1500 fauteuils très confortables avec plus d'espace pour les jambes
- des "Love Seats", sièges prévus spécialement pour les duos

La programmation cherchera à couvrir un large spectre de films pour répondre à la mixité de la population dans cette zone. Des films art et essai pointus, mais aussi des films grand public de qualité. Etoile Lilas souhaite être un lieu de vie, d'échange et de rencont M€res. Au programme : avant-premières, débats, master class, ciné clubs pour les enfants avec la Lanterne Magique et festivals.

Consultation d'investisseur-exploitant cinéma Clichy-Batignolles

Une consultation d'investisseur-exploitant pour un miniplexe de 7 salles dans le lot 08 de la ZAC Clichy-Batignolles (paris 17ème) sera lancée le lundi 5 novembre 2012 par Paris Batignolles - Aménagement.

  

8- Hadopi

La Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et de la Protection des droits sur Internet (Hadopi) avait pour but de mettre fin au téléchargement illégal.

Hadopi a eu un effet dissuasif sur le téléchargement illégal sur les réseaux peer-to-peer

Selon les chiffres fournis en Septembre 2012 par l'Hadopi, plus de 3 millions d'adresses IP ont été détectées, depuis 2010, en train de télécharger illégalement de la musique ou des films sur les réseaux peer-to-peer.

Ces détections ont conduit à l'envoi d'e-mails d'avertissement - première étape de la riposte graduée - à 1,15 million d'internautes.

100.000 internautes, pris à nouveau en train de télécharger, ont reçu un second avertissement.

Seulement 340 internautes ont reçu un troisième avertissement, déclenchant un début de procédure judiciaire.

Hadopi est impuissant sur les sites de streaming et de téléchargement direct

Hadopi n'a pas stoppé le téléchargement illégal, mais il l'a fait migrer vers les sites de streaming et de téléchargement direct, non surveillés.

Une organisation bureaucratique au budget scandaleux

Alors que par définition l'action d'Hadopi est totalement dématérialisée, ses besoins se limitaient à quelques spécialistes d'internet, travaillant dans quelques m2 de locaux délocalisés en province.

Mais une fois de plus, Hadopi a été un prétexte pour créer un nouveau monstre bureaucratique, employant 60 personnes, dans des locaux de 1.107 m2 à proximité de la Tour Montparnasse, pour un loyer hors charges de 480.000 € annuel (source www.pcinpact.com)

La nouvelle Ministre de la Culture stoppe la dérive financière d'Hadopi

Locaux trop grands, loyers trop élevés, trop d'emplois trop chers payés, la présidente d'Hadopi, Marie-Françoise Marais, réclamait en 2012 une nouvelle hausse à 12 M€ pour son budget 2013.

Mais la nouvelle ministre de la Culture avait averti dès le mois d'Août 2012 que Hadopi allait devoir se mettre à la diète : "12 millions d'euros annuels pour 60 agents, c'est cher pour envoyer un million d'e mails"" commentait Aurélie Filippetti dans le Nouvel Observateur.

La mission Lescure recentre la lutte contre la piraterie sur les sites illégaux.

La mission Lescure en réorientant la lutte contre la piraterie sur les sites illégaux, et non sur les internautes, remet en cause la raison même de la création et de la pérennité d'Hadopi, dont le coût scandaleusement élevé devient intolérable lorsque la France traverse la plus grave crise économique depuis les années 30 et que l'Etat doit restaurer les finances publiques.

 

Budgets annuels :

2009 : 6,9 M€

2010 : 10,0 M€

2011 : 11,4 M€

2012 : 10,3 M€

2013 : 9,0 M€ (prévisions)

Agents en poste en Janvier 2013 : 60

 

 9 - Disney : hausse de la rentabilité en 2013, malgré l'échec de Lone Ranger

Eté 2013 : Echec de Lone Rangers

Exercice 2012 / 2013, clos fin Septembre

  • Bénéfice Net : 6,1 MD  $ (+ 8 %)
  • Chiffre d'affaires : 45 MD $ (+ 7 %)

Stratégie d'acquisitions de marques pour disposer d'un large catalogue de personnages, sources de rentes en franchises sous formes de films, téléfilms, jeux vidéos et jouets.  

  • 2006 : Acquisition des sudios Pixar (Toy Story, Nemo, Cars, Rebelle...)
  • Marvel Entertainment (Hulk, Spiderman, Avengers, Iron Man, Thor...)
  • 2012 : Lucas Fim 

 

 10 - Baisse de la fréquentation en 2013 : des effets conjoncturelles

Météo :

  • hivers froid
  • printemps le plus froid depuis 1987 et le plus pluvieux depuis 1959. 

 

11 - Les cachets trop élevés des stars françaises se font au détriment des autres acteurs. 

Malgré plusieurs millions d'entrées, la distribution d'Astérix 4 a fait perdre 5 M€ Vinccent Maraval.

Le 28 Décembre 2012, Vincent Maraval, producteur à la tête de Wild Bunch,  publie dans le monde une tribune dénonçant les cachets demandant certaines stars, regrettant que ces acteurs ou réalisateurs profitent impunément d'un système à bout de souffle.

Alors que dans son ensemble la profession refusait une remise en cause du système, le débat renaît un an plus tard après la successions d'échecs en 2013 :

  •  Des gens qui s'embrassent
  • Turf
  • Angélique

L'économiste Alexis Dantec, directeur de la sofica Cofinova explique pourquoi en France le cachet des stars est déconnecté de leur réelle valeur économique.

Le star système est né à Hollywood dans les années 20. Les studios faisaient signer des contrats longs avec les acteurs, ce qui permettait de mutualiser les coûts entre ceux qui devenaient des stars et les autres.

En 1948 l'arrêt Paramount met fin aux contrats longs. Les stars du Box-Office prennent le pouvoir et captent la rente au détriment des studios, qui perdront leur indépendance, et des acteurs secondaires qui n'accèdent pas à la célébrité.

Au début des années 2000, les studios mettent fin au star-system qui s'est retourné contre eux, en misant sur les effets spéciaux et les franchises, où comme dans fast & furious il est possible de changer le casting d'acteurs devenus secondaires. Après un échec le cachet du star hollywoodienne chute immédiatement.

Les producteurs français n'ont pas les moyens de faire des films à gros budgets avec des effets spéciaux et ils dépendent fortement des acheteurs télés. Ceux ci n'ayant pas une réelle culture cinématographique, le seul moyen qu'ils pensent maîtriser ce sont des acteurs connus qui donneront accès aux médias. Ce sont avant tout des comptables ayant peur du risque et de la nouveauté, ils pensent pouvoir se justifier en cas d'échecs en ayant mis toutes les chances de leur côté en prenant des acteurs connus. Contrairement à Los Angeles, un échec commercial a peu d'impact sur la rémunération d'une star française sur son prochain film.

S'il est vraie que les cachets trop élevés sont financés par le secteur privé (producteurs, chaînes de télévisions, distributeurs) il n'en reste pas moins que ces quelques privilégiés captent une part trop importante des ressources du secteur, au détriment des acteurs secondaires et d'autres postes budgétaires que celui des artistes.

12 - Dépendance du cinéma français aux financements des chaînes télévisées 

Cachets des stars trop élevés

Trop de premiers films, qui ne coûtent rien.

Ne soutient pas les réalisateurs qui ont fait leurs preuves, dont les compétences et la réussite leur donnent une assurance qui les rend moins malléables aux injonctions purement commerciales des télés.

On peut s'interroger sur un secteur qui se lamente, mais qui peut sans problèmes faire deux films au même moment sur les mêmes sujets, tels que la guerre des boutons ou Yves Saint-Laurent en 2014.  

 

13 - Dix ans pour rentabiliser un film

Selon le classement annuel de BFM publié le 6 Janvier 2014, seulement 10 % de l'exploitation en salle des films en 2013 étaient bénéficiaires.

Une étude du CNC menée sur 1283 films sortis entre 2004 et 2011,les films s'amortissent sur une période de 10 ans.

 

14 - Le rapport Bonnel

Lhttp://adminv3.onlc.eu/bureau.phpe système de financement du cinéma français a été conçu a une époque où les ressources des chaînes télévisées ne cessaient d'augmenter.

Aujourd'hui ces mêmes chaînes voient leurs ressources et leurs audiences baisser :

  • Crise économique
  • Concurrence de la TNT
  • Concurrence de la chaîne qatarienne BeIN sur le sport
  • Baisse des abonnements
  • Baisse des recettes publicitaires

Les 5 propositions du rapport Bonnel :

  • Transparence des comptes
  • Maîtrise des coûts de production
  • Apport de capitaux complémentaires

 

15 - CDAC (maj 141014)

http://www.urbanismecommercial.com/2009/07/30/la-commission-departementale-damenagement-commercial-en-questions/

http://www.hexacom.fr/Pages/2_Dossiers-CDAC.html

http://www.lemediateurducinema.fr/Mediateur/competence-mediateur.htm

http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F665.xhtml#N10102

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000733575

http://www.cnc.fr/web/fr/index?p_p_auth=YUd26Ynz&p_p_id=3&p_p_lifecycle=0&p_p_state=maximized&p_p_mode=view&p_p_col_count=1&_3_struts_action=%2Fsearch%2Fsearch

 

 

16 - Chronologie des médias

Le système de financement et de rentabilité de la production audiovisuelle repose sur ce que Reed Hastings, le patron de Netflix, la frustration entretenue (managed dissatisfaction), et dont la chronologie des médias est, selon lui, porteuse : un système qui se nourrit des attentes du public pour maximiser l'impact commercial de chaque épisode.

C'est un système qui joue sur la rareté de l'offre et sur les contraintes d'accès à l'oeuvre, dans lequel la pression marketing génère le désir nourri de frustrations autour de certaines oeuvres.

Emmanuel Durand, vice président de Warner Bros. France, considère que la chronologie des médias a été bâtie dans un monde aujourd'hui révolu de rareté des oeuvres et des écrans, autour d'une idée devenue fausse selon laquelle plus une oeuvre est vue, plus elle s'use.

Or l'hyperchoix généralisé dans lequel son plongés les publics a largement invalidé ces principes. Les exemples se multiplient qui prouvent qu'au contraire la superposition des premières fenêtres de diffusion, salle et vidéo par exemple, contribue à favoriser l'émergence des oeuvres les plus fragiles, en concentrant leur exposition au lieu de la diluer dans le temps.

 

La chronologie des médias a voulu perpétuer le cycle de vie des films des années 50, où la rareté des films et la limitation d'accès à ces films faisait qu'une oeuvre pouvait être exploitée sur plusieurs années, en touchant successivement les différents segments du marché.

Jusqu'aux années 70 Depuis les années 80
Salles de 1e exclusivité Sortie dans les salles de cinéma
Salles de 2e exclusivité Sortie vidéo et diffusion sur Canal+
Salles de 3e exclusivité Diffusion sur les chaînes en clair

 

Aujourd'hui, la saturation de l'offre de films et des moyens d'accès aux films fait que la durée de vie d'un  film est réduite aux quelques semaines où la pression des médias génèrent la demande.

Dans ce nouveau système, il faut diffuser l'oeuvre sur tous les médias durant sa très courte durée de vie pour arriver au seuil critique où le bouche à oreille devient un second moteur de l'audience du film.

 

17 - Vidéo à la demande

 

Abonné CanalPlay

Décembre 2013 : 330.000

Septembre 2014 : 520.000

Décembre 2014 : 600.000

Juin 2015 : 700.000

 

Abonné Netflix

Février 2015 : 510.000

Juillet 2015 : 750.000

 

 

Statistiques et informations sur le cinéma

 

statistiques du site du CNC

Silver Screen : site d'informations sur les salles de cinéma

Base de données des salles équipées en numérique du site cinego.net

Territoires et Cinéma

 


Sources

www.cnc.fr

www.fncf.org

Le Monde du 2 Octobre 2007 - Vianney Aubert

Le Monde du 28 Mars 2008 - Jacques Mandelbaum

http://www.cannes.com/dmdocuments/cannessoleil079p30a32.pdf

 

 


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