Marchés potentiels
Modélisation de la demande des ménages par secteurs d'activité.
 

1 Conjoncture

2 Déclin structurel de l'économie française

Statistiques peu connues

Cinéma

Distribution

Economie

Management

Citations

Sources documentaires

Glossaire

A lire

Sites à voir

L'Union Européenne

La fin de l'ascenseur social

Génération apparatchiks

Immigration

Management

Intelligence artificielle


Présidence 2007 - 2012 : bilan Nicolas Sarkozy

 

Actif : succès sur la scène internationale

  • Août 2008 : médiateur rapide et efficace lors de la crise Georgienne.
  • Automne 2008 : rapide mobilisation internationale lors de la crise financière.
  • 2009 : Réintégration de la France dans le commandement militaire de l'OTAN.
  • Mai 2010 : Nicolas Sarkozy finit par convaincre Angela Merkel du sauvetage de la Grêce et du Portugal. Le 11 Mars 2011 l'Eurogroupe met en place un mécanisme pérenne de stabilité financière, disposant de 500 MD€ pour des prêts à taux bas, qui peut acheter des titres de dette aux Etats en difficulté.
  • Tout au long de l'année 2011, le président Sarkozy a su obtenir le soutien d'Angela Merkel à la défense de l'euro et relancer la dynamique de l'Union recentrée sur les pays moteurs.
  • Leadership du président Sarkozy dans l'intervention de l'ONU pour protéger le président élu de Côte d'Ivoire en Décembre 2010, puis le 19 Mars 2011 en Libye lorsque les avions français sont les premiers à intervenir pour sauver Benghazi d'une offensive des blindés de Kadhafi contre Benghazi.

Actif : réduction du nombre de fonctionnaires

  • 157.267 suppressions de postes, dont 45.000 postes d'enseignants dans les premier et second degré.

Actif : réforme de l'enseignement

  • Loi sur l'autonomie des Universités en 2007 mise en oeuvre par Valérie Pécresse. Mais selon Capital, la loi n'a organisé aucun contre-pouvoir pour contrôler l'action des futurs patrons d'université, contrairement à ce qui se fait dans les universités américaines.
  • Réforme des lycées (bloquée lorsqu'elle a été engagée par Xavier Darcos, elle a été réalisée un an plus tard par Luc Chatel)

Actif : Soutien à la R&D

  • 2008 : Crédit d'Impôt Recherche, un des systèmes de soutien à la R&D privée le plus généreux au monde.
  • 2009 : Programme d'investissements d'avenir de 35 MD € sur 10 ans.

Actif : modernisation des Administrations et des entreprises publiques

  • La Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) vise par petites touches à rendre plus efficaces les administrations de l'Etat. Elle est menée par un petit comité qui se réunit à l'ombre de l'Elysée et envoie ensuite ses instructions aux Ministères. C'est à la RGPP que l'on doit la redéfinition de la carte judiciare ou celle des villes de garnison, la fusion réussie entre les services des impôts et la comptabilité à Bercy, le non remplacement d'un fonctionnaire d'Etat sur deux Cependant, la culture bureaucratique française se traduit par des suppressions comptables, sans s'interroger, comme l'on fait le Canada et la Suède, sur l'utilité réelle des services. Selon Jacques Attali "Il urait fallu faire comme les Canadiens. Le Premier ministre a demandé à ses collègues de revenir 2 semaines plus tard en proposant 20 % d'économies. Deux semaines plus tard, beaucoup sont revenus sans rien, ne croyant pas vraiment que c'était sérieux. On leur a donné une semaine de plus et, cette fois, pas question de délais supplémentaires. Deux ministres qui n'avaient pas trouvé les 20 % ont été renvoyés du gouvernement. En France, la RGPP n'a pas eu le succès escompté car elle n'a pas été portée par une volonté politique sans faille. La première réunion a eu lieu en présence du président de la République, la seconde s'est tenue à l'Elysée, et puis on est tombé au niveau des fonctionnaires." [1]
  • Simplification des statuts de la fonction publique. Les 700 corps de métiers obsolètes et enfermés dans chaque Administration vont être remplacés par une cinquantaine de statuts communs à toute la fonction publique, comme ce qui se pratique déjà dans les administrations territoriales et de la santé. L'Etat gagne en souplesse et les rémunérations des fonctionnaires sont alignées sur le plus généreux des anciens statuts fusionnés.
  • Création de Pole Emploi, qui réunit l'ANPE et l'Unedic (mais la réduction des effectifs et des objectifs irréalistes ont démobilisé le personnel).
  • Depuis le premier Janvier 2008, la "loi sur la continuité du service public dans les transports terrestres" oblige les grévistes à se déclarer 48 heures à l'avance, ce qui permet d'organiser le trafic et d'informer les voyageurs.
  • Fin 2011, François Fillon institue un jour de carence des fonctionnaires : en cas d'arrêt-maladie les fonctionnaires sont indemnisés à partir du 2e jour d'absence (le délai de carence est de 3 jours pour les salariés du privé). Cette mesure a contribué à réduire l'absentéisme dans la fonction publique.

Actif : modernisation de l'économie et gestion de la crise financière

  • 2008 : Le crédit d'impôt recherche. En déplafonnant le crédit d'impôt recherche (CIR) et en le rendant immédiat, Christine Lagarde, Ministre de l'Economie et des Finances, a dynamisé l'innovation en France. Selon Gilles Pradel, associé partenariats d'Alma Consulting, qui aide à constituer des dossiers de crédit d'impôt recherche "environ 10.000 entreprises bénéficient du CIR. Elles n'ont pas manqué de voir l'intérêt de cette disposition : un primo-déclarant peut se faire rembourser 50 % de son investissement en frais de brevet, de fonctionnement et en salaires d'ingénieurs ou de personnes dédiées à la mise au point des innovations." La manne est si abondante - 4,5 MD € en 2010, 6 MD € en régime de croisière - que les députés commencent à s'inquiéter du coût, même s'ils se réjouissent du succès de cette niche fiscale. source LSA n° 2187 - 17 Juin 2011 - page 32
  • 2008 : La réforme portuaire. Même si l'Etat a du accorder 12.000 € à 450 salariés, ce coût de 5,4 M€ était le prix à payer pour que Marseille puisse tenir un jour son rôle de premier port de la Meditérranée.
  • 2008 : La loi de représentativité syndicale devrait à terme faire émerger deux puissants syndicats, ayant un réel pouvoir de cogestion.
  • 2008 : Les ruptures conventionnelles ont permis de fluidifier le marché de l'emploi et de mettre fin à l'insécurité juridique des licelceiments, mais ont augmenté le déficit de l'Unédic (les entreprises financent les préretraites par les salariés financent leurs congés sabbatiques par l'assurance chômage).
  • 2010 : Réforme des retraites. Le sénateur UMP Dominique Leclerc, dénonce les généreuses compensations offertes aux agents des régimes spéciaux, dont le coût pour la collectivité sera supérieur aux gains de la réforme. Mais pour la première fois c'est le principe même d'une réforme des retraites des régimes spéciaux qui s'est imposée en France, ce qui rend possible de nouvelles réformes dans quelques années pour remédier aux déséquilibres qui restent à résoudre. - source Challenges du 5 Mai 2011
  • 2010 : Programme des investissements d'avenir. Il s'agit d'une enveloppe de 35 MD €, financée par un grand emprunt, que le commissaire à l'Investissement, René Ricol, est chargé d'attribuer à des projets innovants. Ambition : créer des campus universitaires d'excellence, muscler les pôles de compétitivité (regroupement d'universités, labos, entreprises et start-up autour d'une activité, telle la microélectronique à Grenoble), encourager les filières industrielles de pointe, numérique, nanotechnologies, biotechnologies, énergies renouvelables, transports du futur, chimie verte, aéronautique, espace.
  • Création du statut d'auto-entrepreneur, qui a "contribué à un changement d'état d'esprit à l'égard de l'entreprise"
  • Suppression de la taxe professionnelle
  • Allègement de l'ISF (dont le nombre de redevables a augmenté avec l'inflation immobilière) compensé par une hausse des droits de succession plus efficace pour taxer les classes les plus aisées.
  • Le Grenelle de l'environnement a eu un fort impact sur la construction de logements aux nouvelles normes écologiques et l'automobile. Le système bonus-malus, qui taxe les véhicules les plus polluants et allège le prix des plus écologiques, a pleinement profité aux constructeurs français, qui réalisent les 2/3 de leurs ventes dans ce segment (mais l'Allemagne et le Royaume-Uni ont réduit les émissions moyennes de CO2 des nouvelles voitures dans les mêmes proportions que la France, mais sans le bonus-malus qui a accumulé un déficit de 1,4 MD€ en quatre ans).
  • Réussite du plan de sauvetage des banques
  • Plan de relance de l'économie
  • Réussite du plan d'aide à l'industrie automobile
  • Le Grand Paris
  • La TVA sociale, abandonnée en début de mandat, a été relancée en toute fin de mandat.
  • Novembre 2011 : législation sur le prix unique du livre numérique.
  • Mai 2012 : l'exit tax. Pour décourager les candidats à l'expatriation fiscale, les plus-values sont imméidatement taxables au taux forfaitaire de 19 %, auquel s'ajoutent 13,5 % de prélèvements sociaux. Pour échapper à la taxation immédiate et bénéficier du sursis de paiement, les contribuables doivent désigner un représentant fiscal en France et constituer des garanties de recouvrement, ce qui représente un coût non négligeable et peu avoir un véritable effet dissuasif pour les candidats au départ.. Dans le respect du droit européen qui assure la libre circulation des personnes au sein de l'Union Européenne (l'exit tax allemande ne s'applique qu'aux départs hors de l'UE), le contribuable n'est pas taxé au moment où il quitte le pays pour un autre pays de l'Union Européenne, l'Islande ou la Norvège. C'est au moment où l'expatrié fiscal cédera ses titres, dans une période limitée à 8 ans après son expatriation, qu'il devra payer une taxe de 19 % des plus-values réalisées et les 13,5 % de prélèvements sociaux. Le sursis expire au bout de 8 ans, l'impôt se limite alors aux 13,5 % de prélèvements sociaux, les 19 % étant dégrévés.

 

Actif : modernisation des institutions politiques

  • Limitation à deux mandats de la Présidence de la République
  • Donner au Parlement le droit de fixer un tiers de l'ordre du jour.
  • Réunion annuelle du Congrés (les deux Chambres réunies) à Versailles pour entendre le chef de l'Etat.
  • "Le président a fait voter une révision constitutionnelle qui a permis le paiement des pensions des soldats coloniaux à un juste niveau. Le Monde a fait un éditorial afin de rendre hommage à tous ceux qui ont provoqué cette décision. Seul n'était pas cité Nicolas Sarkozy, pourtant à l'origine de la décision. L'allergie est tellement forte qu'elle fait disparaître toute objectivité (chez les couches cultivées, les intellectuels, les enseignants, les élites financières et médiatiques)" - Max Gallo
  • Le budget de l'Elysée n'a jamais été aussi transparent.

 

Actif : ouverture politique

  • Donner la présidence de la commission des Finances, puis celle de la Cour des comptes à l'opposition. En retour, une fois élue à la présidence du Sénat, la gauche a donné à la droite la présidence de la commission des Finances de cette assemblée.
  • Nommer au Conseil constitutionnel Michel Charasse, principal conseiller de François Mitterand, ancien ministre et juriste reconnu.

Actif : pauvreté contenue malgré la crise de 2008

  • Revalorisation du minimum vieillesse
  • Revalorisation de l'allocation adulte handicapé
  • Création du RSA, Revenu de Solidarité Active, imposé contre l'avis d'une partie de l'UMP, pour inciter les bénéficiaires de minima sociaux à reprendre un emploi en garantissant qu'ils ne perdraient pas d'argent (mais la majorité des bénéficiaires potentiels ne l'ont pas réclamé faute d'une bonne communication).  

Actif : Ralentissement des dépenses de santé

  • Franchises sur le remboursement des dépenses de santé aux ménages

Actif : Mesures en faveur du logement

  • Crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunts (mais coût énorme pour les finances publiques alimentant la spéculation immobilière)
  • Prêt à taux zéro dans l'ancien.
  • La production de HLM passe de 43.000 en 2000 à 100.000 en 2010.

Actif :

  • Suppression de la publicité après 20 h sur France Télévision
  • Grande habileté tactique du Président Sarkozy. Hyper-actif qui trouve son point d'équilibre en période de crises (crise financière, crise georgienne, crise lybienne). Esprit pragmatique libre des carcans idéologiques.

Actif : Les recommandations du rapport Attali qui ont été mises en oeuvre

  • Rupture à l'amiable du contrat de travail : instaurée en 2008
  • Cumul emploi-retraite : le plafond de revenu et le délai imposé avant la reprise d'un travail ont été supprimé au premier Janvier 2009.
  • Dix pôles universitaires de niveau mondial retenus dans le cadre du plan Campus, doté de 5 MD €.

 

Passif : les réformes qu'il n'aurait pas fallut faire

  • Baisse de la TVA à 5,5 % dans la restauration. C'est le contraire qu'il faut faire, comme en Allemagne augmenter la TVA pour baisser les charges sociales sur les salaires. Le coût de la mesure est de 2,5 MD € pour 25.000 emplois créés entre décembre 2009 et décembre 2010 selon l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale. Soit un coût de 100.000 € par emploi, 3 à 4 fois plus élevé que les allégements de charges sur les bas salaires, qui, eux, ont démontré une certaine efficacité.
  • "La Loi Tepa (bouclier fiscal ramené à 50 %) qui a donné l'impression, exacte, qu'il payait les gens qui l'ont élu, mais chaque président l'a fait" (Alain Minc). Le bouclier fiscal aurait tout son sens si l'on avait supprimé les niches les plus contestables, celles qui permettent à de gros revenus d'acquitter un impôt ridicule. De plus ce bouclier fiscal n'a pas enrayé l'exil des grosses fortunes fuyant l'ISF. "Publiés le 2 Mai 2011, les montants restitués au titre du bouclier 2010 confirment l'iniquité du système : les 925 premiers bénéficiaires affichant un patrimoine de plus de 16,5 millions d'euros se sont partagé 59 % du pactole." (Jérôme Porier Le Monde 7 Mai 2011)
  • Défiscalisation des dépenses immobilières. Déduction des intérêts d'emprunt, loi Scellier, Pass foncier, doublement des prêts à taux zéro...La défiscalisation des dépenses immobilières a été massive. L'effort de l'Etat n'a fait qu'alimenter la spéculation immobilière. C'est sur l'offre qu'il fallait agir : investir dans la construction de logements et assainir le logement social (trop d'appartements luxueux occupés par de riches ménages, qui ont les moyens de s'acheter un appartement sans aucune aide de l'Etat).
  • Allègement des droits de succession. Depuis le 31 Août 2007, les droits de succession ont été allégés, à tel point que 95 % des transmissions sont désormais exonérés d'impôt, contre 80 % auparavant. Cette mesure aggrave le déficiit de 2,2 millards d'euros par an, sans aucun impact sur la consommation et alimente la spéculation immobilière (ce surplus d'argent au profit des plus riches n'est pas consommé, mais placé pour gagner encore plus d'argent). Economiquement, c'est une mesure qui privilégie les revenus de la rente au détriment des revenus d'activité, c'est à dire une société où les riches héritiers sont de plus en plus riches et où la classe moyenne et les entrepreneurs ne sont plus rémunérés de leur travail à sa juste valeur. Selon un sondage BVA-BFM publié dans le point du 5 Mai 2011, 60 % des Français approuvent l'allégement des droits de succession.
  • Réforme des heures supplémentaires : La défiscalisation des heures supplémentaires dans le but de revaloriser la valeur travail ("travailler plus pour gagner plus" ) a été très populaire. Mais c'était une mesure de relance par la demande, alors que l'économie française avait avant tout besoin d'une vraie politique d'offre pour rétablir sa compétitivité à l'intérieur de l'Union Européenne et dans le reste du monde. De plus, la défiscalisation des heures supplémentaires a eu un coût trop important. Les ménages ont bénéficié de 4 MD € de revenus supplémentaires par an, mais selon le Conseil des prélèvements obligatoires "L'efficience du dispositif semble très limité, le gain en PIB étant, en tout état de cause, inférieur au coût de la mesure". Trop d'employeurs ont profité d'un effet d'aubaine pour augmenter leur déclaration d'heures supplémentaires pour bénéficier des avantages fiscaux.
  • Réduction des intérêts d'emprunt immobilier : Lorsque l'offre est insuffisante sur un marché, toute aide financière de l'état à l'acheteur alimente la spéculation sans résoudre le déséquilibre entre l'offre et la demande. Seules les mesures favorisant le développement de l'offre, là où les déséquilibres sont les plus grands, sont réellement efficaces.
  • La circulaire Guéant pour expulser de France les meilleurs étudiants étrangers a porté un grâve préjudice aux entreprises françaises confrontées à la mondialisation, ainsi qu'aux grandes écoles et universités françaises.
  • La suppression des IUFM a laissé du jour au lendemain les jeunes professeurs devant leurs classes sans aucune formation pratique.

Passif : les réformes qui ont été abandonnées

  • Abandon de la réforme pour simplifier le droit du travail, dont la complexité est en partie repsonsable du taux de chômage structurel élevé en France
  • Abandon du Plan Banlieue
  • Abandon de l'ouverture de professions fermées (auto-écoles, vétérinaires, pharmaciens, taxis, notaires, avocats, huissiers, comptables, commissaires aux comptes, architectes, géomètres, coiffeurs, stations services, cinémas, grandes surfaces). C'est en fait la directive européenne de 2006 qui a contraint la France a baisser les barrières à l'entrée de certaines professions (ouverture du capital des cabinets de professions libérales, diversification des fonctions d'avocats, levée des restrictions d'ouvertures d'hôtels et de concessionnaires automobiles).
  • Abandon de la réforme de l'assurance-maladie
  • Abandon de la taxe carbonne
  • Echec du sommet de Copenhague
  • Echec de la réforme de la formation professionnelle
  • La réforme des régimes spéciaux de 2007 coûte plus cher qu'elle ne rapporte (mais c'était peut être le prix politique à payer pour faire accepter l'idée même d'une réforme de l'ensemble des retraites)

Passif : les réformes qu'il aurait fallut faire et qui n'ont pas été faites

  • Réformer l'ISF : "L'une des principales erreurs restera de ne pas s'être attaqué à l'impôt sur la fortune au lendemain de son élection, en 2007, quand il avait toute légitimité pour le faire. A 1,8 %, le taux de la dernière tranche de cet impôt était devenu spoliateur, car déconnecté du rendement moyen des actifs, qui a été divisé par 4 depuis 1989. Et la flambée des prix de l'immobilier avait fait entrer dans le champ de l'ISF 300.000 contribuables des classes moyennes supérieures, qui n'avaient rien à y faire. A ce vrai problème, la réponse apportée a été le bouclier fiscal. Mauvaise réponse. " - source : Le Monde 7 Mai 2011 Jérôme Porier
  • Une réelle politique de réduction des dépenses publiques n'a pas été engagée. Avec une économie socialisée à 57 % (poids des dépenses dans le PIB en 2011), la France en axphyxiant le secteur privé se prive des moyens de rebondir un jour.
  • De 2007 à 2010, la dérive des comptes des 1.244 agences publiques (Météo France, Universités, Pôle Emploi) s'est traduite par une hausse de +15 % pourtant leur coût à 65 MD €. De trop nombreuses de ces agences publiques n'ont aucune "utilité", si ce n'est d'accorder  des rémunérations excessives à leurs dirigeants et d'employer des sur-effectifs de complaisance (Hadopi, Halde, etc...)
  • Pas de réforme structurelle du système de santé (pas d'encadrement de la liberté d'installation des médecins, pas de restructuration de la carte hospitalière...)
  • Pas de réforme des méthodes pédagogiques dans l'éducation nationale, laissées aux mains d'une petite minorité de syndicalistes d'extrême gauche depuis les années 70.
  • Logement : les produits de défiscalisation n'ont pas été adaptés à la localisation géographique.

dont les recommandations du rapport Attali non retenues

  • TVA sociale
  • Ciblage de la prime pour l'emploi sur les bas salaires (remplacé par le RSA)
  • Mobilisation pour l'emploi des jeunes (bilan diversité des entreprises, mécanisme de bonus-malus favorisant jeunes et seniors, contrat d'évolution renforçant l'accompagnement des chômeurs).
  • Le small business service : la création d'une agence de services aux PME de moins de 20 salariés, incluant la collecte des impôts, a été abandonnée.

Passif : des baisses d'impôts financées par la dette

  • "Les réformes fiscales engagées depuis 2007 ont été exclusivement financées par la dette : 10 MD € pour le paquet fiscal, 5 MD € pour la réforme de la taxe professionnelle, 3 MD € pour la baisse de la TVA dans la restauration." (Jérôme Cahuzac Le Point du 12 Mai 2011)
  • La baisse du taux maximum d'imposition de 48 % à 40 % a profité aux ménages les plus riches, en faisant perdre 4,4 MD € de recettes fiscales, sans aucun impact sur la consommation. Inversement, au Royaume-Uni le taux maximum a été porté à 50 %.

Passif : "un quinquenant à 500 milliards"

Selon Mélanie Delattre (du Point) et Emmanuel Lévy (Marianne), sous la présidence Sarkozy, la dette de l'Etat est pasée de 1.150 MD € à 1.780 MD €, soit une hausse de 630 MD €, dont :

  • 109 MD € qui s'expliquent par la crise économique.
  • 370 MD € hérités du déficit structurel du budget de l'Etat de 3,2 % du PIB, qui n'a pas été corrigé.
  • 151 Md € de dépenses suppélemntaires.

Si l'on excepte les 109 MD € de déficits causés par la crise économique, la présidence Sarkozy est bien à l'origine d'une nouvelle dette de 521 MD €, faute d'avoir mit fin au déficit structurel du budget de l'Etat et d'avoir en plus engagés de nouvelles dépenses non financées soit par de nouvelles ressources, soit par une meilleure productivité des services de l'Etat.

Alors que dès Septembre 2007, le Premier Ministre François Fillon poussait un cri d'alarme en déclarant "je suis à la tête d'un Etat en faillite", le Président Sarkozy refuse de réduire les déficits pour accorder des baisses d'impôts financées par la dette. Lorsque un an plus tard éclate la crise de 2008, le déficit de l'Etat atteint des sommets vertigineux.

 

Déficit du budget de l'Etat

Année MD €
2007 34,5
2008 56,3
2009 138,0
2010 148,8
2011 90,7
2012 83,6

Source : PLF 2013

 

 

 

Passif : les erreurs "politiques"

  • Affaire François Marie Bannier mal gérée.
  • Affaire Jean Sarkozy, dont la candidature à la Présidence de l'Epad a été commentée dans toute la presse internationale.
  • Débat sur l'identité nationale mal géré.
  • "Il annonce haut et fort des réformes structurelles et il les édulcore peu à peu", tenant compte des groupes de pression, expliquent Pierre Cahuc et André Zylberberg dans "Les réformes ratées du président Sarkozy" (Flammarion)
  • "Sarkozy se disperse, ne semble pas réellement avoir de vision. L'habileté politique semble devenir une fin en soi" (Matthew Kaminski du Wall Street Journal)
  • Dérapages des dépenses de l'Elysées et hausse du salaire présidentiel, alors qu'il demande des sacrifices aux classes moyennes.
  • Affaire Tapie
  • "Sa personnalité est un obstacle insurmontable. Elle l'a conduit à refuser d'entendre des avis différents du sien, à laisser s'ériger  autour de lui un mur de courtisanerie dont Claude Guéant (secrétaire général de l'Elysée puis Ministre) était le maçon en chef et qui l'a peu à peu coupé du réel. Il a également manqué de discernement vis-à-vis de certaines personnes qui ont causé sa perte, dont l'exemple le plus flagrant est Patrick Buisson. Enfin, il a une propension à dire devant des tiers du mal de tous ceux qui l'entourent, ses collaborateurs, ses ministres, y compris le premier d'entre eux, il n'a pas de surmoi." - Jpsé Frèches, écrivain énarque qui a participé à la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.  

Les domaines où L'Etat ne peut pas changer grand chose :

  • L'Etat reste impuissant face à la dérive des effectifs des emplois publics dans les collectivités territoriales (+2,5 % par an entre 2002 et 2009), alors que les effectifs de l'Etat (+0,2 % par an) augmentent moins vite que l'emploi privé (+0,4 % par an).
  • La loi pour réduire les délais de paiement est certe souhaitable, mais aux effets limités dans la mesure où les TPE et PME ne sont pas en position de force pour facturer des pénalités de retard.
  • La carte scolaire est un problème sans solution. Depuis toujours les ménages les mieux informés (enseignants et CSP+) ont les contacts nécessaires pour placer leurs enfants dans les meilleurs établissements. En supprimant la carte scolaire, ce sont maintenant les classes moyennes qui fuient les établissements les moins bien classés, accentuant le phénomène de ghettoïsation.
  • L'Etat n'a pas réussi à enrayer le déclin du fret ferroviaire : en 2010, il circulait deux fois moins de trains de fret qu'en 2000. L'objectif de porter la part non routière du fret à 25 % en 2022 (contre 14 % en 2003) paraît totalement irréaliste compte tenu des blocages internes au bon fonctionnement de la SNCF.

 

 

 

 


sources

[1] Le Point n° 2039 - 13 Ocotbre 2011 - Propos de Jacques Attali recueillis par Patrick Bonazza.

Capital de Juin 2008

Capital n° 275 - 3 Novembre 2011

Le Point du 17 Juin 2010

Le Point du 12 Janvier 2012 - "Sarko ou le complexe de Zorro" de Claude Allègre (Plon, 312 p. 20 €)

Le Point du 12 Janvier 2012 - Un quinquennat à 500 milliards. Le vrai bilan de Sarkozy" de Mélanie Delattre et Emmanuel Lévy (Mille et une nuits, 300p., 19 €)


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