Marchés potentiels
Modélisation de la demande des ménages par secteurs d'activité.
 

1 Conjoncture

2 Déclin structurel de l'économie française

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Economie : Réforme de la formation professionnelle

 

Développement insuffisant de l'apprentissage des jeunes en France

L'insertion précoce des jeunes de 15 à 19 ans concerne moins de 10 % en France, contre 50 % en Allemagne et en Suisse.

Le député du Val d'Oise Jérôme Chartier recommande l'apprentissage pour tous, pour casser les blocages culturels des milieux étudiants et enseignants qui ne connaissent rien du monde de l'entreprise et briser l'apartheid social afin que les portes des entreprises s'ouvrent à tous les enfants des cités.- Eloge du travail de Jérôme Chartier - Grasser, 144 pages 9,90 €.

 

Un système défaillant qui coûte 32 MD € en 2013

  • Les acheteurs de formation, Pôle EMploi ou les Conseils Régionaux, passent des commandes aux prestataires sans vraiment savoir si les cours répondent aux aspirations des demandeurs d'emploi et aux attentes des entreprises.
  • Les places sont payées même si elles restent vacantes ou en cas d'abandon.
  • Manque d'informations sur la qualité des programmes et le niveau des enseignants.
  • En l'absence d'indicateurs de résultats, les prestataires sont dédouanés de l'absence du retour à l'emploi de leurs clients.
  • Profitant de l'absence de contrôles, des groupes sectaires ont infiltré la formation permanente, en surfant sur la mode du bien être et de la performance au travail.

 

L'apprentissage en Suisse

Le plus faible taux de chômage en Europe.

Former des jeunes est un devoir

"Un manager français me disait que les apprentis représentaient un coût et un facteur de perturbation. En Suisse, cela ne fonctionne pas comme ça. Les chefs d'entreprise s'impliquent dans l'insertion des jeunes, c'est notre culture. Il faut prendre ça comme un devoir."

"Si on doit sacrifier 3 places d'apprentis pour sauver l'entrepris, elle est déjà cliniquement morte."

"Le patron d'à côté peut former un jeune qui travaillera chez moi. C'est une sorte d'accord tacite entre employeurs."

Avec l'apprentissage, tous les jeunes Suisses accèdent au marché du travail.

"A l'école, j'étais une bosseuse, mais j'avais de la peine à obtenir de bons résultats. l'apprentissage m'a changé la vie. Il m'a permis de montrer aux autres de quoi j'étais capable. Quand on devient apprenti, tous les préjugès contre le mauvais élève qu'on était tombent. C'est un nouveau départ."

Avec la massification de l'apprentissage, les élus connaissent le monde de l'entreprise.

En Suisse, 70 % des jeunes choisissent l'apprentissage plutôt que la filière académique. Tous les métiers s'apprennent ainsi, sauf exceptions (médecin, professeur d'université, avocat...).

Les élus, de la commune au parlement, connaissent bien le monde de l'entreprise, qu'ils ont connu au moment de leur période d'apprentissage.

Les passerelles entre apprentissage et universités font des cadres d'entreprises plus proches des réalités du terrain.

L'apprentissage forme les futurs créateurs d'entreprises.

"L'apprentissage forme bien sûr des salariés maisons, mais aussi des jeunes qui monteront peut-être une PME à côté, et éviteront ainsi que la région ne se désindustrialise."

 Source : Challenges 24 Octobre 2013 - Dominique Perrin - Les secrets de la Suisse, pays du plein-emploi.

 

L'Apprentissage en Allemagne

3 fois plus de jeunes formés en alternance qu'en France

Nombreuses passerelles vers les qualifications supérieures.

La sélection des candidats à l'apprentissage est effectuée par les entreprises, qui les inscrivent ensuite dans les écoles professionnelles avec lesquelles elles travaillent.

60 % des jeunes aprentis sont recrutés par l'entreprise qui les a formé.

Depuis 2010, il y a plus de places d'apprentissage que de jeunes disponibles.

Jusqu'à 70 % de la rémunération des organismes de formation reposent sur le taux de retour à l'emploi. Ceci permet d'éliminer les formations qui ne répondent pas aux besoins des entreprises et les organismes dont les enseignants ne sont pas compétents.

 

Réforme de la formation professionnelle en 2013

Réformer un système inefficace :

  • 32 MD € (1,6 % du PIB)  en 2013
  • Dilapidé dans les formations inutiles, des frais de gestion trop élevés et le financement des syndicats.Formations contrôlées par les sectes.
  • Un système au service des plus diplômés
  • Ne sert pas à la formation des chômeurs

La Réforme de 2013 :

Michel Sapin, le Ministre du Travail, a su pousser les partenaires sociaux à négocier un accord sur la formation professionnelle, dont la création d'un compte personnel de formation à destination des salariés, des demandeurs d'emplois t des jeunes ayant quitté très tôt le système scolaire.

Ce qu'il reste à  faire :  

  • Les discussions se poursuivent sur la réforme du financement des partenaires sociaux, qui tirent une partie de leurs ressources de la formation professionnelle. 
  • Pas d'effort particulier en faveur des personnes les moins qualifiés.
  • Rien n'est fait pour améliorer la qualité des formations, souvent inutiles voire cheval de Troie et moyen de financements de certaines sectes par la voie du "développement personnel".

Des mesures simples et qui ne coûtent rien bloquées par les corporatismes

Dans le Monde du 27 Mai 2011, Marie-Claire Carrère-Gée du Conseil d'Orientation pour l'Emploi énonce des mesures simples qui auraient des effets structurels positifs immédiats sur l'emploi des jeunes :

  • Les contrats aidés devraient être soumis à des obligations de résultats. C'est à dire qu'il faudrait faire en sorte qu'ils ne se limitent pas à un simple effet d'aubaine, mais qu'ils aident réellement les jeunes à s'insérer au marché du travail, qu'ils misent systématiquement sur l'alternance et permettent à leurs bénéficiaires de sortir qualifiés.
  • Aucun établissement de formation ne devrait pouvoir délivrer de diplômes sans publier les taux d'insertion professionnelle après l'obtention de celui-ci.
  • Les élèves de terminale devraient pouvoir évaluer, grâce à des tests anonymes, leurs chances de réussite dans une formation.
  • Un indicateur d'alerte devrait se déclencher dans les régions lorsque le taux d'insertion d'une formation est mauvais, pour évaluer la nécessité de son adaptation.

Ces mesures ne coûtent quasiment rien, mais sont bloqués par ceux qui n'ont pas intérêt à mettre en évidence les dysfonctionnements actuels des contrats aidés et de la formation des jeunes non qualifiés.

 

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