Marchés potentiels
Modélisation de la demande des ménages par secteurs d'activité.
 

1 Conjoncture

2 Déclin structurel de l'économie française

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Pays : Forces et faiblesses de l'Irlande

 

Forces de l'Irlande

Economie très ouverte, l'économie irlandaise dépend plus de la conjoncture internationale que de son marché domestique.

Les exportations (services, nouvelles technologies, industrie pharmaceutique) représentent 100 % du PIB.

En 2008 et 2009, c'est l'Irlande qui a été le plus durement touché dans le monde par l'éclatement de la crise financière internationale au cours de l'été 2008.

Mais la propagation de la crise au marché domestique n'a pas empêché un retour à la croissance dès 2011. Le chômage est en baisse depuis 2013.

Les échanges extérieurs étant le principal moteur de l'économie irlandaise, "Il était possible d'aller très loin dans la contraction budgétaire et la compression de la demande intérieure sans provoquer une spirale récessive incontrôlée".

Pour relancer l'économie irlandaise, il suffisait de 10 % de hausse des exportations. Pour la Grèce, il aurait fallu plus 30 % de hausse des exportations, choses impossible pour une économie sous développée qui n'a rien à exporter. 

L'Irlande figure au 15ème rang du classement Doing Business de la Banque Mondiale :

  • Pratique de la langue anglaise
  • Régime fiscal très avantageux (I/S plafonné à 12,5 %)
  • Système bancaire sophistiqué
  • Nombreuses implantations de multinationales américaines (Google) 
  • Avec la chute de moitié du prix de l'immobilier et le gel des salaires dans le privé, l'Irlande redevient fortement attractive pour les investisseurs internationaux. 

Maturité de la classe politique

La classe politique irlandaise a la capacité culturelle de capitaliser sur les forces économiques du pays.

La politique économique s'est focalisée sur la purge de la bulle bancaire immobilière, avec un déficit budgétaire de 32 % en 2010.

Le marketing politique du gouvernement Enda Kenny a été très efficace auprès des marchés financiers, contribuant à faire baisser les taux de la dette à 1à ans du pays. "Le gouvernement a systématiquement promis une baisse de ses déficits relativement limitée et a réalisé plus que prévu".

L'Irlande a retrouvé son indépendance financière

Le 15 Décembre 2013, l'Irlande est sortie du plan d'aide conclu en Décembre 2010 avec ses bailleurs de fonds.

En 2010, l'Etat Irlandais a dépensé en urgence environ 34 MD € pour sauver son système bancaire (entre 2010 et 2013 le sauvetage des banques coûtera au total 64 MD €). Avec un déficit de 32 % du PIB en 2010 (les 2/3 étant dus au renflouement des banques), l'Etat Irlandais était en faillite et a du faire appel à l'aide internationale.

En Décembre 2010, un plan d'aide de 67,5 MD € est souscrit auprès du FMI, de la Commission Européenne et de la Banque Centrale Européenne, de quoi financer le pays jusqu'au premier trimestre 2015.

Dès 2013, l'Etat Irlandais vend avec succès des obligations à 10 ans et son taux d'emprunt avoisine 3,5 %. Ceci lui redonne une indépendance financière, ce qui lui permet de mettre fin au plan d'aide internationale le 15 Décembre 2013. 

 

 

Faiblesses de l'Irlande

La bulle immobilière éclate lors de la crise financière internationale de 2008.

Entre 1992 et 2007, les prix immobiliers ont quadruplé.

Les prix immobiliers chutent de moitié entre 2007 et 2013.

Depuis la crise de 2008, la chute du niveau de vie ne permet plus de rembourser les emprunts immobiliers

Avec la récession, de très nombreux irlandais se sont retrouvés au chômage. Ceux qui gardent leur emploi subissent d'importantes baisses de salaires. Pour sauver les banques, l'Etat augmente fortement les impôts, ce qui amplifie encore la baisse spectaculaire du niveau de vie en Irlande.

Un très grand nombre de ménages irlandais ne peuvent plus rembourser leurs emprunts immobiliers.

Ils ne peuvent pas non plus vendre leur logement, dont le prix, dévalué depuis l'éclatement de la bulle immobilière, ne couvrirait pas les emprunts contractés avant 2008, au plus haut de la bulle immobilière.

Non seulement les contribuables ont du payer pour que l'Etat sauve les banques, mais de plus ils ont du subir le harcèlement juridique des banques, qui pendant trop longtemps ont refusé de négocier un étalement des remboursements dans le temps : "J'ai essayé d'appeler les banques, mais c'était impossible d'engager le dialogue. Je n'avais jamais de suite deux fois la même personne, et les centres d'appel étaient souvent basés à l'étranger. J'ai eu de la chance d'avoir eu un juge compréhensif pour étaler dans le temps les remboursements, mais cela a pris 4 ans de stress pour trouver une solution".

L'effondrement de la bulle immobilière ruine le système financier Irlandais.

Les chômeurs ne peuvent plus rembourser leurs emprunts immobiliers et les banques accumulent les impayés.

Submergées par les impayés immobiliers, les banques ne peuvent plus prêter au reste de l'économie.

La crise de liquidités se propage à toute l'économie irlandaise, qui s'enfonce dans la crise. 

Des 6 banques d'avant crise, il n'en reste que 3 en 2013, toutes nationalisées, au moins partiellement.

L'Etat a du injecter 64 MD €, soit 40 % du PIB, pour les sauver.

Forte baisse du niveau de vie

Depuis 2008, de nombreux irlandais sont au chômage et le taux de chômage en 2013 reste au niveau élevé de 12,8 % de la population active..

Ceux qui ont gardé un emploi ont du accepter de fortes baisses de salaires.

La valeur du patrimoine immobilier en 2013 ne représente que la moitié de celui de 2007.

La demande intérieure s'est effondrée d'un quart entre 2007 et 2013.

L'Irlande perd ses actifs les plus productifs

En 2012, 75.000 irlandais de 15 à 44 ans ont émigrés. Ce sont les actifs les plus productifs et beaucoup ne reviendront pas.

Lorsqu'ils restent modérés et à double sens, les flux migratoires d'actifs qualifiés permettent de renforcer l'intégration économique d'un pays au reste du monde (voir l'économie de la connaissance). Mais en Irlande, ils prennent la forme d'une hémorragie avec le départ d'une trop forte proportion des actifs les plus productifs. 

Cette forte émigration des actifs explique en grande partie la légère baisse du taux de chômage en 2013.

Un pays très endetté

Pour sauver l'économie, l'Etat Irlandais s'est fortement endetté depuis 2008.

En 2012, la dette publique pèse 117,4 % du PIB. 

2014 et 2015 resteront des années d'austérité

Depuis 2011 l'économie irlandaise renoue avec la croissance, mais en 2013 le PIB irlandais reste inférieur de -7 % à celui de 2007.

En 2013, le déficit budgétaire est de -7,3 % du PIB et il faut freiner le poids de la dette publique. 

Deux années d'austérités sont encore nécessaires, pour ramener le déficit budgétaire à 4,8 % du PIB en 2014 et passer sous la barre des 3 % en 2015.

 

Retour du dynamise irlandais en 2018

En 2018 les dépenses publiques devraient être à l'équilibre et l'ensemble de l'économie devrait être relancée avec la poursuite des exportations et la reprise de la demande intérieure.

 

 

 

 


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