Marchés potentiels
Modélisation de la demande des ménages par secteurs d'activité.
 

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The British Dream - David Goodhart (Atlantic Books, 416 page, Avril 2013)

Le multiculturalisme gauchiste a sapé la solidarité sociale de l'Etat Nation

Journaliste, fondateur du magazine Prospect, ancien directeur du think tank Demos, dont il préside en 2014 le conseil consultatif.

1947-1997 : volumes faibles, impact psychologique fort, car la siciété était à l'époque plus homogène.

Depuis 1997 : avec l'arrivée du New Labour, forte hausse de l'immigration. Une immigration de 200.000 à 250.000 personnes par an est sans précédent dans toute l'histoire du pays.

2004-2009 : 1,5 millions d'immigrés en provenance de l'Europe de l'Est.

Compétition pour des ressources relativement limitées dans les services publics et les logements et concurrence sur le marché du travail.

Tensions entre communautarisme et cohésion sociale.

Le multiculturalisme insiste trop sur la "différence" au détriment de la "solidarité. Lorsque les sociétés deviennent plus individualistes, les hommes, dont les expériences sont plus diverses, ne voient plus vraiment l'intérêt du soutien mutuel. Si vous ajoutez à cette évolution une idéologie qui encourage positivement les appartenances de groupe, vous affaiblissez de façon inévitable le sentiment d'attention mutuelle d'une société.

Les travaux d'Eric Kaufmann, professseur de science politique à Birkbeck College, University of London, montrent que près de la moitié de la population ethniquement minoritaire vit dans des lieux où les Blancs britanniques sont en minorité, cette proportion ayant doublé en seulement 10 ans. Dans certains quartiers, les écoles montrent également de plus en plus de séparation entre les populations. Des contacts réduits entre les personnes impliquent une confiance elle aussi réduite et une société non pas de citoyens aux intérêts communs, mais de personnes privilégiant leur loyauté envers leur groupe d'appartenance. C'est tout aussi négatif pour les minorités, car la mobilité professionnelle et sociale est plus difficile pour ceux qui ont une faible compréhension des codes culturels majoritaires ou une faible connexion avec les réseaux majoritaires. C'est tout le problème de la masse critique : quand quelques groupes minoritaires, en particulier ceux issus de sociétés traditionnelles, deviennent suffisamment importants, il leur devient possible de vivre sans contacts avec la société d'accueil. Des études menées au Canada montrent ainsi que les immigrants des villes comptant une proportion d'immigrés plus importants (Toronto, Vancouver), réussissent moins bien que les immigrants des villes plus petites et moins diverses. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les inégalités ethniques sont plus importantes à Londres qu'ailleurs en Grande-Bretagne. 

Le paradoxe de la conception de l'immigration à gauche : celle-ci est plutôt collectiviste au plan économique, mais, quand il est question de culture et d'immigration, elle devient très individualiste. Ce constat se rattache au dilemme entre la solidarité et la diversité que j'appelle "dilemme progressiste". La gauche prône la solidarité par l'intermédiaire d'un haut niveau de dépenses publiques et d'impôts, ce qui exige un sens aigu de la communauté entre les différents groupes, mais elle promeut en même temps une approche individualiste de la culture et de la société quand il s'agit de l'origine ethnique.

L'Etat Nation reste absolument central pour notre identité, notre langue, nos expériences et notre histoire. Nos Etats nations incarnent tout ce qui est cher à nos progressistes, comme la redistribution des plus riches vers les plus pauvres, les contarts social et générationnel, la responsabilité démocratique. Les Etats nations reposent sur des institutions - au Royaume-Uni, le National Health Service, la BBC, en général le partage des services publics - et le sentiment d'un soutien mutuel par l'intermédiaire de notre travail et de nos impôts. C'est un cercle vertueux : l'Etat providence est sous-tendu par la nation, et celle-ci par l'Etat-providence.

 source : Le Point 20 Novembre 2014

Alain Madelin : L'échec de l'Etat providence conduit à l'échec de l'immigration

Ce n'est pas l'immigration qui fait échec à l'Etat providence. Ce sont les échecs de l'Etat providence qui compliquent les solutions aux problèmes de l'immigration.

C'est l'échec en France d'un Etat trop lourd, trop étouffant, qui pèse sur l'activité économique, la croissance et l'emploi.

Or le premier factueur d'intégration, c'est le travail.

C'est l'échec de notre urbanisme collectif qui enferme une part de notre jeunesse dans des cités-ghettos, qui sécrètent une culture de violence et de délinquanc, en rupture avec notre société.

L'échec des écoles ghettos de ces cités ghettos où les enfants sont assignés à résidence.

L'échec de l'Etat à faire respecter la loi et à assurer la sécurité.

Les quartiers dits sensibles sont le miroir grossissant des échecs de notre Etat-providence.

Les jeunes émigrés célibataires privilégient les pays qui offrent des perspectives de travail, quand les familles chercheront le meilleur filet de protection sociale.

Les milieux populaires ont le sentiment d'une sorte de "préférence étrangère" dans les hôpitaux ou l'attribution de logements.

Conservons les prestations d'assurance - assurance maladie, assurance-chômage, assurance vieilesse-, qui ne sont que la contrepartie des cotisations des immigrés au travail.

Restent les prestations de solidarité, dont il n'est pas choquant de vouloir limiter l'accès, ce qui est le cas en France pour le RSA ou le minimum vieillesse.

En revanche - sans même parler des textes européens qui y font obstacle-, on ne voit guère comment, d'un point de vue humain et social, on pourrait exclure des enfants souvent nés sur le sol français et ayant vocation à devenir farnçais.

Pas plus qu'on ne pourrait trop limiter l'aide médicale ouverte aux étrangers, qui répond - au delà des considérations humaines - à des exigences de santé publique.

On doit lutter contre le communautarisme, communautés dotés de droits spéciaux qui instituent l'aprtheid.

En revanche, je pense que des communautés peuvent être de puissants facteurs d'intégration, d'interface des cultures, d'apprentissage des règles de respect du savoir vivre ensemble.

source : Le Point 20 Novembre 2014

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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