Carrefour reprend la maîtrise de son immobilier
- 2000 - 2002 : Carrefour cède la plupart de ses galeries commerciales à Klépierre, pour dégager du cash.
- 2007 : Bernard Arnault et Colony Capital prennent 14 % du capital de Carrefour. Ils obligent Carrefour à revendre tous ses murs pour dégager des dividendes.
- 2008 : le PDG José Lui Duran s'oppose à cette dérive financière "un distributeur ne peut dissocier son immobilier de son activité commerciale". Il est débarqué par les actionnaires.
- Janvier 2014 : Georges Plassat, le nouveau PDG de Carrefour depuis 2012, reprend le contrôle de 127 de ses galeries commerciales. La réactivité commerciale ne peut pas dépendre d'un tiers.
Création d'une foncière qui rachète pour 2 MD€ les 127 galeries commerciales à Klépierre :
- Carrefour détint 42 % des parts, dont un apport de 700 M€ en nature avec sa foncière Carrefour Property et 100 M€ en cash.
- 58 % des parts sont détenus par des investisseurs institutionnels
Dans les galeries commerciales, les petites boutiques font place à des enseignes fortement attractives (Zara).
Le recul des ventes des hypermarchés Carrefour
Les hypermarchés réalisent 52 % du chiffre d'affaires de Carrefour en France.
En 2009, leurs ventes ont reculé de -4,4 %, et même de -5,2 % dans les rayons non alimentaires, très affectés par la concurrence des grandes surfaces spécialisées.
La location d'une partie des surfaces non alimentaires à des marques, comme remède à la crise des Très Grands Hypermarchés
Confronté à la baisse de chiffre d'affaires de ses très grands hypermarchés (> 6.500 m2), Carrefour teste la location d'une partie de ses surfaces hors alimentaire aux marques.
Fin Août 2010, les hypermarchés de Ecully (14.500 m2) et Vénissieux (15.000 m2) en banlieue de Lyon serviront e magasins tests. Près d'un quart des surfaces non alimentaires seront louées.
Virgin a signé une concession de 18 mois pour gérer le rayon CD DVD.
Carrefour veut aussi installer des petites boutiques à rotation rapide. Des marques comme Asus ou l'Oréal occuperaient un espace dédié pendant 2 à 3 mois en fonction des thématiques saisonnières.
Carrefour tente de sortir de la crise par le haut (les marques) pour échapper à la surenchère des prix les plus bas.
Carrefour : recule sur le marché du textile par manque de réactivité et de culture mode
"Carrefour a fait l'erreur de signer avec Max Azria et d'arrêter de travailler avec des marques déjà connues en hypers. Avec cette nouvelle marque, le distributeur a voulu copier Monoprix. Or, ce dernier cible une clientèle radicalement différente, CSP+, citadine et mature, alors que Carrefour s'adresse avant tout aux familles.....
Pourtant en termes de puissance d'achat, Carrefour peut se comparer, dans le textile, à un H&M, qui réalise près de 11 MD€ de chiffre d'affaires. Donc, Carrefour a largement les moyens de s'imposer et de rivaliser avec des grandes surfaces populaires de type Kiabi, lequel a généré en 2009 environ 1 MD€ de recette. Il lui faut juste une offre composée d'une MDD forte, complétée par une offre de marques nationales, le tout adapté à la zone de chalandise de chaque hyper. C'est principalement là où le bât blesse : les grandes surfaces alimentaires françaises ont beaucoup de mal à ajuster leur offre à des segments précis de clientèle."
Evelyne Chaballier, directrice des études économiques et prospectives de l'IFM - Points de Vente n° 1069 - 19 Avril 2010 - pge 33
Globalement, la part de marché des grandes surfaces alimentaires sur le marché textile a reculé de 13,7 % en 2008 à 13 % en 1999.
La culture de la grande distribution alimentaire française est focalisée sur des négociations fournisseurs très dures, pour transférer la valeur ajoutée de l'ensemble de la filière à leur profit.
En ce qui concerne le textile, les acheteurs de la grande distribution alimentaire ont délocalisé leur sourcing en Chine. Comme les salaires chinois augmentent, certains vont chercher des salaires encore plus bas au Vietnam ou au Bangladesh.
S'ils obtiennent les prix fournisseurs les plus bas, les hypermarchés perdent en qualité de fabrication et sont soumis à de longs délais de livraison, de produits qui une fois en rayon ne correspondront pas aux attentes modes des clientes. Manque de réactivité et de culture mode, arrivages de stocks énormes parfois difficiles à écouler, la grande distribution alimentaire recule sur le marché du textile face à la montée en puissance des grandes surfaces discount de type Kiabi ou Vêt Affaires.
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